Zero Waste : késako ? (Opus 1)
Merrysquare, tout comme Obélix, est tombé dans la marmite à la faveur du 1er festival Zero Waste. Ce n'est certes pas de potion magique dont nous nous sommes abreuvés ce samedi 2 juillet mais d'une prise de conscience accrue et somme toute dérangeante pour le commun des occidentaux dont nous faisons partie. Ici Vivienne, je répète "Ici Vivienne", c'est-à-dire que les propos qui suivent ne concernent que l'élément féminin du duo Merrysquare. Chacun sait que les sensibilités et les centres d'intérêt varient entre mesdames et messieurs. Si vous lisez la suite, il s'agit donc de mes déambulations éminemment féminines et (donc) débridées.
Merrysquare participe au Festival Zerowaste à Paris-La Vilette en juin-juillet 2016
Zero Waste : késako ? Quid de ce nom barbare qui n'évoque rien de bon ? C'est ainsi que j'ai abordé ces deux mots à la première lecture du mail reçu par notre SPE (Si Petite Entreprise). Et en plus, on nous demandait de faire don de nos précieux mouchoirs ! A regarder plutôt deux fois qu'une alors qu'aucun de nous deux ne se verse pour l'instant de salaire. C'est qu'à l'image de ce qui se passe dans beaucoup de ménages, j'ai tendance à serrer les cordons de la bourse alors que monsieur les déserrerait plutôt plus vite qu'à mon goût. Alors ? Zéro Waste : zéro déchet (et zéro gaspillage nous expliquera-t-on sur place). Un 1er festival pour promouvoir un mode de consommation sans déchet... C'est de cela dont il s'agissait.
Jamais entendu parler de ma vie. Une certaine sensibilité tout de même chez nous, puisque monsieur avait déjà fait l'acquisiton d'un lombricomposteur. Un autre késako, vous dîtes-vous ? Vous avez raison. Un lombricomposteur, c'est un appareil à digérer les détritus organiques, principalement les déchets issus de la cuisine, quand vous vous astreignez à la fastidieuse tâche d'épluchage des légumes. Le moteur de l'appareil, ce sont des lombrics.
Des lombrics pour composter les déchets !
Si les cours du primaire ne vous reviennent pas en tête, les lombrics, ce sont des vers de terre ; cette espèce qui se tortille sous nos pieds, dans les jardins potagers, qui accomplit le travail ingrat et non reconnu (excepté des jardiniers bio) d'"aérateurs de sol" qui permet à nos légumes de grandir en beauté et en sagesse, et de se présenter sous leur plus beau jour sur les étals de votre marchand de primeurs favori. Pour ce qui est de ce composteur vivant, il y aurait beaucoup à dire et ce sera dit dans les épisodes suivant de notre saga "Zéro déchet". Madame, en l'occurrence votre scriptrice, d'autre part et dans une autre vie, s'était fait installer deux composteurs traditionnels, dont l'un réalisé avec des palettes destinées à la décharge. Tous deux, également, une sensibilisation au tri sélectif. Et un constat d'impuissance et de désolation devant le comportement irresponsable de leurs rejetons respectifs par rapport à cette question existentielle : comment lever un bras gauche pour soulever l'un ou l'autre des couvercles de poubelle ? Chacun sait en effet que c'est une problématique qui exige moult réflexion et un courage dont la génération internet ne dispose plus.
Donc, acteurs de l'économie durable en commercialisant le plus grand choix de mouchoirs en tissu en France, on nous sollicitait pour donner des mouchoirs qui seraient vendus au profit de l'association lors de leur festival 2016, le premier du nom au pays des 365 fromages. Madame (je) finit par donner son aval pour ce noble don qui allait dans le sens de notre croisade anti-Kleenex : des mouchoirs de femme Véronique, des mouchoirs d'homme Jules et des mouchoirs blancs Valentin. Et nous décidâmes d'aller voir de plus près de quoi il s'agissait...
(A suivre...)
Pour aller plus loin ...
Une démarche positive pour aller vers une société zéro gaspillage et zéro déchet.
